Plusieurs études montrent que 40 % de la population asthmatique est tabagique et que les caractéristiques de cet asthme diffèrent de celle de l’asthme du non fumeur (NF).
Déterminer la prévalence du tabagisme actif chez les asthmatiques et décrire son impact sur les symptômes respiratoires chez les fumeurs (F) comparativement aux NF.
Enquête transversale, sur un échantillon représentatif de la population générale du Grand Tunis utilisant un questionnaire « face to face ». Nous avons étudié la prévalence chez les sujets âgés de 18 à 50ans.
L’étude a concerné 4470 sujets. La prévalence de l’asthme actuel était de 6,9 % (n=172). Parmi eux, 32 % ont déclaré fumer quotidiennement par rapport à un taux de 22,3 % dans le reste de la population (p=0,006). Vingt-huit personnes ont déclaré avoir eu une crise d’asthme au cours des douze derniers mois, soit une prévalence de 16,5 % : 19,8 % NF vs 9,3 % F (p=0,08). Le nombre de sujets ayant déclaré prendre actuellement un traitement pour l’asthme était 25 soit une prévalence de 14,7 % : 19,8 % NF vs 3,7 % F (p=0,006). La prévalence des symptômes évocateurs d’asthme n’était pas significativement différente. Le sifflement était le symptôme le plus rapporté : 89 % NF vs 92,9 % F (p=0,5). Un trouble ventilatoire obstructif a été noté chez un seul sujet NF.
Nous n’avons pas noté de différence significative au niveau des symptômes et des crises d’asthme entre les F et NF. Ceci pourrait être expliqué en partie par le fait que les asthmatiques peu symptomatiques se permettent de fumer. Toutefois, le sevrage tabagique doit faire partie intégrante du traitement de ces sujets.
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Publié par Elsevier Masson SAS.